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Le voile se lève sur un désert cosmique à notre porte


​Une collaboration internationale incluant l'Irfu a reconstruit de manière indirecte la structure 3D du Vide Local, un désert cosmique tout proche de notre galaxie mais impossible à observer. Sa morphologie évoque celle des amas de galaxies en négatif.
Publié le 18 octobre 2019

L'Univers que nous observons aujourd'hui est né de minuscules fluctuations de densité de matière, apparues aux premiers instants du big-bang. Les régions les plus denses ont donné naissance aux galaxies et amas de galaxies et les moins denses, aux vides cosmiques.

Or, la Voie Lactée et ses voisines bordent un immense vide découvert en 1987, le Vide Local, d'où la matière s'écoule pour rejoindre des galaxies. Ce vide est intéressant à double titre : pour documenter l'histoire de notre galaxie car la matière qui la compose en provient certainement et pour percer les mystères de l'énergie et de la matière noires. Il est cependant impossible à observer car masqué par les épais nuages de poussières interstellaires de la Voie Lactée.

En observant les trajectoires de 18.000 galaxies voisines, les chercheurs ont pu dresser une carte tridimensionnelle de la distribution de masse (ou d'absence de masse) du Vide Local, responsable de ces mouvements.

Près de 2.000 fois plus grand que la Voie Lactée, le Vide Local appartient à un réseau de vides profonds connectés entre eux par des passages de densité seulement légèrement inférieure à la moyenne cosmique. Sa morphologie complexe rappelle celle des amas de galaxies, organisés en filaments ou « toile cosmique ».

Enfin, la compréhension de la structure tridimensionnelle du Vide Local a permis d'estimer à 200 km/s sa contribution à la vitesse de déplacement de la Voie Lactée, soit près de 30 % !

Ces travaux ont été menés avec des chercheurs de l'Université d'Hawaï, l'Institut de physique nucléaire de Lyon, l'Université Hébraïque de Jérusalem et l'Université du Maryland.

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