Vous êtes ici : Accueil > Départements et services > Service de Recherches en Hémato-Immunologie - SRHI

Service de Recherches en Hémato-Immunologie - SRHI

Publié le 28 juin 2022

​​​Le Service de Recherches en Hémato-Immunologie (SRHI) créé en 1991 à la suite de l'accident de Tchernobyl, à la demande du Haut-Commissaire à l'Energie Atomique J. TEILLAC, a pour mission l'étude des mécanismes de tolérance immunitaire des greffes tissulaires (solides et liquides), ainsi que des mécanismes immunologiques d'échappement tumoral à la surveillance de l'hôte. Les travaux menés par le SRHI depuis 1992 ont été à l'origine de la découverte de la molécule HLA-G. Le SRHI a établi sa position de leader international sur ce sujet, fédéré de nombreux laboratoires de plusieurs pays, et organisé autour de HLA-G des congrès internationaux et ateliers de travail en 1998, 2000, 2003, 2006, 2009 et 2012 présidés par E.D. Carosella.

Illustration 4.png
Illustration 1.png
Illustration 4.pngIllustration 2.png
Illustration 4.png
Illustration 3.png 

Blocage de HLA-G :

Restauration de polarisation​

​​
Inhibation de la polarisation des granules de perforine au niveau de la synapse NK par HLA-G
​​​​

Le SRHI a été créé en 1991 à l'hôpital Saint-Louis (AP-HP) dans un environnement permettant de bénéficier de liens étroits avec un centre hospitalo-universitaire et d'une expertise clinique en cancérologie et en transplantation. Les missions du SRHI sont d'étudier les mécanismes de tolérance immunitaire des greffes de tissus, ainsi que l'échappement immunitaire des tumeurs à la surveillance de l'hôte. Le SRHI mène des recherches sur la molécule HLA-G et ses fonctions.

Les membres du SRHI sont des professeurs d'université/praticiens hospitaliers français, des professeurs d'universités internationales, des chercheurs, des ingénieurs-chercheurs, des techniciens ainsi que des internes en pharmacie et en médecine.

Dans les années 1990, le SRHI a été à l'origine de la découverte de la molécule HLA-G et la caractérisation de la fonction immunotolérante de la molécule HLA-G et son rôle fondamental dans la tolérance materno-fœtale. En effet, l'expression de HLA-G par l'ovocyte fécondé est essentielle à l'implantation et au bon développement de l'embryon.

En se basant sur le fait que la tolérance materno-fœtale était un exemple unique de tolérance réussie des tissus allogéniques, le SRHI a émis l'hypothèse que HLA-G pouvait également induire un état de tolérance chez les greffons. Ainsi, les recherches menées par le SRHI ont montré l'expression d'une molécule HLA-G soluble et d'une molécule HLA-G membranaire par les allogreffes, et que celle-ci exerce sa fonction de tolérance en agissant à tous les niveaux de la réponse immune allogénique.

En effet, HLA-G inhibe la fonction cytolytique des cellules NK (cellules natural killer), la fonction cytolytique spécifique des lymphocytes T cytotoxiques (CTL), la réponse allo-proliférative des cellules T CD4+, ainsi que la maturation et la fonction des cellules dendritiques.

Les travaux du SRHI ont positionné HLA-G comme une molécule de contrôle immunitaire majeure avec de larges fonctions immuno-régulatrices qui affectent l'immunité innée et adaptative via son interaction avec les récepteurs inhibiteurs ILT2 et ILT4 qui sont exprimés de manière différentielle par les cellules immunitaires.

Ainsi, contrairement à CTLA-4/B7 et PD1/PD-L1, le checkpoint ILT/HLA-G inhibe tous les acteurs et bloque toutes les étapes de la réponse immunitaire.

Le SRHI a également développé des recherches dans le domaine de la cancérologie, un contexte pathologique dans lequel les réponses immunitaires dirigées contre la tumeur sont compromises. Il a été démontré que même si la molécule HLA-G est principalement exprimée par les cellules fœtales et non par les tissus adultes, elle est exprimée de novo à des degrés divers par une grande majorité de tumeurs. Dans ce contexte, il a été démontré que HLA-G exerçait une fonction inhibitrice des points de contrôle immunitaires et bloquait par conséquent les réponses anti-tumorales, provoquant ainsi un échappement immunitaire des cellules tumorales.

Pour développer les études translationnelles en onco-uro-immunologie, une équipe de recherche translationnelle sous la responsabilité du Pr Desgrandchamps a été créée en 2013 au sein du SRHI.

Cette équipe rassemble différents domaines de compétences de l'hôpital Saint-Louis, pilotés par des spécialistes reconnus:

  • urologie (Pr F. Desgrandchamps),
  • oncologie médicale (Pr S. Culine),
  • radiothérapie (Pr C. Hennequin),
  • radiologie interventionnelle (Pr E. de Kerviler),
  • anatomie pathologique (Dr J. Verine).

Le SRHI poursuit ses recherches sur la molécule HLA-G dans le contexte de la transplantation et de la cancérologie. Au niveau fondamental, les équipes du SRHI cherchent à définir le lien entre HLA-G et les autres checkpoints, notamment PD1/PDL1, et à comprendre les mécanismes contrôlant la tolérance immunitaire. 

L'objectif final est de passer aux applications cliniques au niveau (i) de la thérapie, en favorisant la tolérance médiée par HLA-G comme stratégie anti-rejet de greffe, tout en brisant la tolérance par anti-HLA-G pour la thérapie antitumorale, et (ii) du suivi, en identifiant de nouveaux marqueurs pour le pronostic et l'efficacité du traitement


Les recherches du SRHI s'articulent autour des objectifs suivants :
  • Positionner HLA-G comme une nouvelle cible thérapeutique de type checkpoint dans l'immunothérapie des tumeurs
  • Positionner HLA-G comme un marqueur diagnostique de la stabilité du greffon et un outil thérapeutique anti-rejet