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Vienne : là où ça se passe


De l'Organisation du Traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE) à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), en passant par le renouvellement de la convention INSTN​-AIEA, le CEA a porté haut la voix de la France à Vienne. Retour sur une séquence au cœur de la diplomatie nucléaire.​​

Publié le 18 septembre 2025

​OTICE : la science au service de la non-prolifération (8–12 septembre)

La séquence viennoise s'est ouverte avec la conférence Science & Technology 2025 de l'OTICE (Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires), rassemblant près de 2000 scientifiques et délégués de 183 pays.

Anne-Isabelle Etienvre, administratrice générale du CEA, y a rappelé l'engagement constant de la France en faveur de l'interdiction complète des essais nucléaires et souligné que l'efficacité du système de vérification de l'OTICE repose sur des avancées scientifiques et techniques continues. Des développements qui garantissent non seulement la détection fiable de tout essai nucléaire, mais offrent aussi des applications civiles utiles, comme les dispositifs d'alerte tsunami ou le suivi du réchauffement climatique. Elle a également mis en lumière l'apport historique de la France, des premiers détecteurs conçus par le professeur Yves Rocard dans les années 1950 aux technologies les plus récentes, telles que le SPALAX NG développé avec Cegelec Défense.

 

Exemplaire historique d'un capteur infrasonore développé par le professeur Rocard dans les années 50 et qui a servi à détec​ter les premiers signaux caractéristiques des essais nucléaires conduits par les Etats-Unis dans le Pacifique. Don du CEA à l'OTICE. ​



La Conférence générale de l'AIEA (15–18 septembre)

A l'occasion de la 69e conférence générale de l'AIEA, Anne-Isabelle Etienvre, administratrice générale du CEA, y a conduit la délégation française du nucléaire. Lors de son allocution, elle a porté certains messages clés de notre nation :

  • Le soutien indéfectible de la France à l'Ukraine, saluant l'action de l'AIEA et de son Directeur général pour assurer la sûreté des installations nucléaires malgré la guerre. La France continuera de se tenir aux côtés de l'Agence pour lui permettre de mener à bien ses missions.

  • L'attachement de la France au régime de non-prolifération, en soulignant que le système de garanties de l'AIEA reste un pilier du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), notamment face aux crises iranienne et nord-coréenne.

  • L'urgence d'une transition énergétique durable et décarbonée, fondée sur la complémentarité entre nucléaire et renouvelables pour atteindre la neutralité carbone d'ici 2050. En France, cela se traduit par un programme ambitieux de relance de la filière nucléaire et des investissements dans l'innovation, en particulier dans les SMR et les AMR.

Un rendez-vous est déjà donné : la France accueillera le 2ᵉ Sommet de l'énergie nucléaire le 10 mars 2026.

 

Anne-Isabelle Etienvre et Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'AIEA © CEA



Forum scientifique de l'AIEA : l'innovation au service de l'eau (16 septembre)

Dès le lendemain de son intervention, Anne-Isabelle Etienvre participait au Forum scientifique de l'AIEA, consacré à la gestion durable de l'eau. Elle a appelé à une action collective déterminée et a mis en avant deux leviers concrets :

  • ​​NUTEC Plastics, initiative internationale contre la pollution marine,

  • Le dessalement nucléaire, alternative propre et durable aux procédés classiques, très énergivores et polluants.

 


INSTN et AIEA : un partenariat renouvelé (16 septembre)

Le même jour, l'INSTN et l'AIEA ont signé le renouvellement de leur convention de collaboration jusqu'en 2029. Initiée en 2016, cette coopération couvre aujourd'hui la médecine radiologique, l'énergie et la sûreté nucléaire. Elle illustre la confiance accordée par l'AIEA à l'expertise française en matière de formation et de transfert de compétences.

 

Pascal Yvon, directeur de l'INSTN et Rafael Mariano Grossi, directeur général de l'AIEA © CEA


Des rencontres bilatérales au sommet

En marge de ces grands rendez-vous, l'administratrice générale a rencontré Minoru Kiuchi, ministre japonais chargé de la sécurité économique, accompagné de Mitsuru Uesaka, président de la Japan Atomic Energy Commission (JAEC).

L'occasion de ra​ppeler la solidité de la coopération franco-japonaise dans le nucléaire (nouveau nucléaire, cycle du combustible, Fukushima, fusion), et d'inviter le ministre au salon WNE qui se tiendra en novembre en France.

 

Avec cette présence à Vienne, le CEA a confirmé son rôle de premier plan sur la scène internationale, en portant les positions françaises et en montrant combien la science, la diplomatie et l'innovation peuvent, ensemble, répondre aux grands enjeux mondiaux.



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