Après l’accident de Fukushima, le Premier ministre a demandé à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) de mener un audit de la sûreté des installations nucléaires françaises – en priorité les centrales de production électrique – à la lumière de ce qui s’était passé au Japon.
Les exploitants nucléaires étant responsables de la sûreté de leurs installations, l’ASN leur a demandé de réaliser des évaluations complémentaires de sûreté (ECS) en élaborant des scénarios de situations susceptibles de porter atteinte à cette sûreté au-delà de ce qui était jusqu'alors envisagé, et de réaliser des études techniques sur leurs conséquences en vue de mener les évaluations requises sur la base d’un cahier des charges précis.
Les installations du CEA concernées
Sur les 36 installations nucléaires de base (INB) que compte le CEA pour mener ses activités de recherche,
le CEA a transmis en 2011 à l'ASN, conformément à sa demande, les rapports ECS concernant 5 installations jugées « prioritaires » :
- Le Réacteur Jules Horowitz (RJH), en construction au CEA Cadarache. Réacteur de recherche européen refroidi à l'eau.
- Le réacteur Masurca (CEA Cadarache). Maquette critique de puissance nulle refroidie à l'air. A l'arrêt pour rénovation.
- L'Atelier de Technologie du Plutonium (ATPu, CEA Cadarache). Atelier de fabrication en démantèlement.
- Le réacteur Osiris (CEA Saclay). Réacteur de recherche refroidi à l'eau. En fonctionnement.
- La centrale Phénix (CEA Marcoule). Réacteur prototype à neutrons rapides, refroidi au sodium. Arrêté et en attente de démantèlement.
Réacteur Jules Horowitz (RJH) (Cadarache) en cours de construction. © P. Malher/CEA
Masurca, maquette critique de puissance nulle refroidie à l'air (Cadarache). © P. Dumas/CEA
Réacteur Osiris en fonctionnement, à sa puissance nominale de 70 MW. ©
PF.Grosjean/CEA |
Atelier des technologies du plutonium (ATPu) (Cadarache). © CEA
Centrale Phénix (Marcoule). © F. Vigouroux/CEA |