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Le placenta conserve une mémoire de l'exposition au tabac


Le CEA-Jacob a participé à une étude montrant que l'exposition au tabac, même lorsqu'elle est stoppée avant la grossesse, laisse des traces dans le placenta chez la femme enceinte.

Publié le 1 février 2021

​Il est établi que  l'arrêt de la cigarette avant et pendant une grossesse diminue considérablement les risques pour la santé de la mère et de l’enfant. L'association de la consommation de tabac à des modifications épigénétiques dans le sang du cordon ombilical a été mise en évidence lors de différentes études. Ces modifications peuvent être induites par des facteurs environnementaux. Réversibles, elles ne changent pas la séquence des gènes mais peuvent affecter leur expression. 

L'Inserm, le CNRS et l'Université Grenoble Alpes, en collaboration avec le CEA-Jacob (CNRGH), ont étudié l’ADN d’échantillons de placenta prélevés au moment de l’accouchement chez 568 femmes réparties en 3 catégories : fumeuses avant et pendant leur grossesse, anciennes fumeuses qui ont arrêté de fumer dans les trois mois précédant leur grossesse et non fumeuses. Pour les fumeuses, des modifications épigénétiques ont pu être observées dans 178 régions de l’ADN placentaire, tandis qu'aucune modification n’a été observée chez les non fumeuses. Et, chez les anciennes fumeuses, 26 régions, parmi les 178 identifiées précédemment, ont été retrouvées.

Le placenta conserverait ainsi la mémoire de l’exposition au tabac, même lorsque celle-ci est arrêtée trois mois avant la grossesse, sous forme de modifications épigénétiques de son ADN.


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