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Sous-marin Suffren

3 questions à Pascal Lucas, directeur du programme propulsion nucléaire au CEA


​Pascal Lucas, directeur du programme propulsion nucléaire au CEA, revient sur le lancement du Suffren le 12 juillet dernier et donne son éclairage sur les innovations apportées à la propulsion nucléaire du nouveau sous-marin d'attaque. 

Publié le 29 juillet 2019
  Pascal Lucas @CEA 

Que symbolise pour vous le lancement du Suffren, premier sous-marin d’attaque à propulsion nucléaire de la génération Barracuda ?                                                                             

Il y a 60 ans, une équipe d’ingénieurs et de techniciens de la Marine, de la DTCN et du CEA se lançaient dans cette aventure de la propulsion nucléaire navale. Aventure extraordinaire, compte tenu de l’ampleur des défis à relever afin de doter la France d’une force océanique de dissuasion nucléaire, où tout était à inventer. Le lancement d’une nouvelle génération de sous-marins nucléaires est l’occasion de leur rendre l’hommage qu’ils méritent et de leur montrer toute notre reconnaissance en pérennisant dans la durée ce savoir-faire, que seules 4 marines dans le monde maîtrisent actuellement et qui demeure un élément clé de la dissuasion nucléaire.

 En matière de propulsion nucléaire, quelles sont les évolutions présentes sur le Suffren ?

Nous avons augmenté la durée de vie du cœur nucléaire, ce qui permet d’améliorer significativement le taux de disponibilité du navire en espaçant les périodes de maintenance majeure tout en augmentant le nombre de jours de mer annuel. Mais notre premier enjeu reste de garantir la sûreté nucléaire ainsi que la sécurité du sous-marin en plongée ! Simultanément, nous recherchons toujours à accroître les performances opérationnelles de nos équipements, notamment en améliorant la signature acoustique du navire et sa capacité à faire varier rapidement la puissance de la chaufferie, qui est une des spécificités majeures des réacteurs nucléaires embarqués. Cette double exigence « sûreté nucléaire » et « disponibilité de la propulsion », en toutes circonstances, est une grande spécificité des chaufferies nucléaires de propulsion.

 
Sur quoi vous appuyez-vous pour améliorer la performance de ces constituants nucléaires ?

Nous nous inscrivons dans une boucle de progrès, en nous appuyant sur différents leviers. A la fois, les retours d’expérience des programmes précédents que ce soit sur les programmes de sous-marins nucléaires de générations précédentes ou les progrès dans l’industrie nucléaire civile. D’autre part, en tant qu’acteur de référence de la recherche sur le nucléaire, le CEA a recours aux améliorations des connaissances scientifiques dans le domaine, qui nous permettent de disposer d’outils de simulation toujours plus performants. 


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