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JO de Paris

 À quoi pourrait ressembler une vague de chaleur extrême en 2024


​Des climatologues du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) et du Laboratoire de météorologie dynamique avertissent qu'une vague de chaleur plus sévère que celle de 2003 (jusqu'à 4°C de plus) pourrait survenir en Île-de-France dans un avenir proche, dès 2024.

Publié le 15 novembre 2023

Les Jeux Olympique de Paris de 2024 auront lieu du 26 juillet au 11 août, c'est-à-dire à l'apogée de la température en France. La quinzaine de jours la plus chaude à Paris est toujours celle du mois d'août 2003, il y a 20 ans, avec les conséquences sanitaires et écologiques désastreuses que l'on connaît.

L'équipe du LSCE et de leurs partenaires a cherché à déterminer quelle pourrait être la pire vague de chaleur en juillet-août d'ici à 2050. Les climatologues ont utilisé l'ensemble de simulations numériques du climat de CMIP6 (Coupled Model Intercomparison Project Phase 6), utilisées dans le dernier rapport du Giec.

Ces données fournissent une base réaliste de possibilités d'atteindre des périodes de températures extrêmes. L'innovation de l'étude repose sur l'utilisation d'algorithmes d'événements rares, issus de la physique statistique, afin de « pousser » les modèles climatiques vers l'évènement le plus extrême qui soit physiquement acceptable.

Les résultats montrent que le record de 2003 peut être battu de plusieurs degrés C (jusqu'à 4°) bien avant 2050. Les épisodes chauds ainsi simulés correspondent à l'addition d'une « goutte froide » cyclonique à une situation anticyclonique proche de celle de 2003. Cette « goutte froide » – un tourbillon dépressionnaire inhabituel au sud de l'Europe – pourrait entraîner dans sa rotation anti-horaire de l'air très chaud du Sahara et le transporter en France. Elle pourrait ainsi apporter une chaleur additionnelle par rapport à la canicule de 2003.

Cette étude n'est pas une prévision pour 2024 mais un avertissement sur la possibilité de périodes étendues de chaleur en Île-de-France à un horizon de temps très proche. 

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