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Nucléaire

Il était une fois… l’épopée électronucléaire française


​S’il est un domaine dans lequel le CEA est connu, c’est bien celui de l’énergie nucléaire de fission. De la naissance de la filière électronucléaire française aux derniers concepts de réacteurs innovants SMR et AMR, c’est toute une épopée qui s’écrit depuis près de 80 ans !​

Publié le 19 novembre 2025

​Le 15 décembre 1948, l’impatience est à son comble au CEA de Fontenay-aux-Roses : à 12h12, Zoé (Zéro Energie, Oxyde d’uranium, Eau lourde), la « première pile atomique » française, est mise en route ! 

Le CEA prouve alors sa capacité à maîtriser la conception et la construction de réacteurs nucléaires. 

 

Vue intérieure de la pile ZOE © Archives historiques du CEA 


Suivront les prototypes EL2 et EL3 à Saclay, qui ont permis à la France de faire ses premiers pas dans l’ère nucléaire. 

Pour passer à l’échelle industrielle et délivrer les premiers kilowattheure électronucléaire, faute de disposer d'installations d'enrichissement de l'uranium, c’est la filière UNGG (uranium naturel graphite gaz) qui s’imposera à partir des années 1950. Si les trois premiers réacteurs sont construits et exploités par le CEA (G1 à G3), les 6 suivants le seront par EDF.


Mais changement de cap en 1970 : EDF choisit la technologie américaine « à eau sous pression » (REP). Jugée plus simple, plus économique et plus adaptée à l’ampleur du parc à venir, elle est toujours majoritaire dans le monde. Le CEA, toujours présent, accompagne l’industriel dans l’adaptation de cette nouvelle technologie. 

 1973 : c’est le choc pétrolier avec la quête d’une indépendance énergétique. Conséquence : le programme électronucléaire français s’accélère, avec le soutien de la recherche du CEA sur l’ensemble du cycle du combustible, de l’enrichissement de l’uranium à la gestion des déchets.

A cet objectif de souveraineté est depuis venu s’ajouter celui de la lutte contre le changement climatique, le nucléaire étant reconnu comme une solution viable pour fournir une énergie bas-carbone en grande quantité, aux côtés des énergies renouvelables. 

Dans ce contexte, le nucléaire envisage de desservir de nouveaux usages, venant s’ajouter à la fourniture d’électricité : 

- décarbonation de processus industriels énergivores (métallurgie, cimenterie, chimie…),

- production d’hydrogène et de carburants de synthèse, 

- alimentation de réseaux de chaleur urbains, 

- dessalement d’eau de mer, etc. 

De nouveaux concepts de réacteurs, les SMR et AMR, plus petits, moins puissants et adaptés à ces nouveaux besoins, émergent. Ceux-là exploitent des technologies REP, de réacteurs à neutrons rapides, à sels fondus, à haute température, etc.

 

La boucle expérimentale Superfennec sert à former les personnels à l'utilisation de sodium liquide dans les réacteurs du futur, du type AMR. © A.Aubert/CEA



 Le CEA contribue activement à cette nouvelle aventure, en accompagnant les industriels et start-up français.


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