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PORTRAIT - PRIX FONDATION L'OREAL

2 chercheuses CEA reçoivent le Prix 2022 Jeunes Talents L'Oréal-Unesco pour les Femmes et la Science


​Alexandra Colin et Elsa Ducrot, deux chercheuses du CEA, font partie des lauréates du Prix Jeunes Talents France 2022 Pour les Femmes et la Science. Ce prix, décerné par la Fondation L’Oréal en partenariat avec l’Académie des sciences et la Commission nationale française pour l’UNESCO, récompense chaque année 35 brillantes jeunes chercheuses.

Publié le 12 octobre 2022

Alexandra Colin_1.pngAlexandra Colin

Qu'est-ce qui fait qu'un être est vivant et non un objet inerte ? Au CEA-Irig, à Grenoble, Alexandra Colin cherche à mieux comprendre la dynamique du cytosquelette, cette structure filamenteuse responsable de la forme des cellules.
Pour elle, le déclic date du lycée, où la découverte de la molécule d'ADN l'incite à entamer des études de biologie. Fascinée par l’utilisation des lois physiques pour mieux comprendre le vivant, elle entre à l'ENS où elle suit un parcours interdisciplinaire puis, pour sa thèse, se plonge dans les assemblages dynamiques qui existent dans nos cellules. Ces assemblages, composés de plusieurs filaments qui forment le cytosquelette de la cellule, sont constitués de protéines qui s’auto-organisent pour aboutir à une fonction qu’elles n’auraient pas eues individuellement. Elle développe de nouvelles méthodes pour comprendre comment cette auto-organisation régule de grandes fonctions cellulaires. Aujourd’hui, au CEA, les recherches d’Alexandra visent à déterminer les éléments minimaux nécessaires à cette dynamique.
Menant de front sa carrière scientifique et sa vie familiale, Alexandra considère que cette situation reste un challenge, où l'équilibre est difficile à trouver. Elle espère cependant, avec son exemple et ce prix, montrer aux plus jeunes que ces vies sont conciliables et que les femmes ont tout autant leurs places que les hommes dans la recherche.

Elsa Ducrot_1.pngElsa Ducrot

Sommes-nous seuls dans l'Univers ? Au CEA-Irfu, sur notre centre de Paris-Saclay, Elsa Ducrot va sonder les atmosphères d’exoplanètes rocheuses grâce au télescope spatial Webb. Une passion pour l'astronomie qui a débuté à l'école primaire, avec le soutien d'une grande tante déjà physicienne nucléaire au CEA.
C'est en deuxième année d'école d'ingénieur (Institut d’Optique Graduate School) qu'elle découvre l'exobiologie lors d'un stage au NARIT, en Thaïlande. Elsa se lance alors, après son diplôme, dans une thèse à l’Université de Liège sur des planètes potentiellement habitables en orbite autour d’étoiles ultra-froides, comme celles constituant le système Trappist-1. Elle y dirige l’analyse de milliers d’heures d’observation de ce système depuis le sol et depuis l’espace, qui ont permis de déduire avec précision les rayons et masses des 7 planètes et ainsi de proposer des scénarios sur leur composition interne, une première pour des exoplanètes rocheuses. Elle continue à étudier ce système au CEA, au sein de l'équipe qui a conçu l’imageur Mirim installé sur le télescope spatial Webb.
Si Elsa a eu la chance, grâce à son entourage, de ne jamais se sentir illégitime dans son parcours scientifique, elle garde une profonde reconnaissance et admiration pour les femmes qui se sont battues avant elle. Elle considère ainsi qu'être femme en science implique une certaine responsabilité : être ambassadrice des sciences auprès des plus jeunes filles pour favoriser une certaine identification et susciter des vocations.

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