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Integral fête ses dix ans passés en orbite


​Le 17 octobre 2002, une fusée russe Proton plaçait l’observatoire Integral en orbite. Ce satellite de l’Agence Spatiale Européenne, fruit d’une collaboration entre l’Europe, la Russie et les États-Unis, est dédié à l’observation des rayons gamma de basse énergie, visualisables uniquement depuis l’espace. Conçu à l’origine pour fonctionner pendant cinq ans seulement, Integral fonctionne toujours parfaitement et fête aujourd’hui ses dix ans.

Publié le 17 octobre 2012

Integral (pour International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory) fait le tour de la Terre en trois jours, entre 9 000 et 150 000 kilomètres au-dessus de nos têtes. Cet observatoire spatial est doté de quatre outils pour détecter les rayons gamma, des rayonnements d’énergie élevée bloqués par l’atmosphère, dont deux ayant mobilisés les compétences du CEA :

  • Le télescope Ibis (Imager on board the Integral satellite) est l'œil de lynx du satellite : il scrute le soixantième de la voûte céleste (1/60 de tout le ciel observable depuis la Terre) en haute résolution, et peut décomposer le rayonnement reçu selon sa longueur d’onde (analyse spectrale). La caméra ISGRI d’Ibis, la première de son genre sur Terre et dans l’espace, a été conçue et développée à l’Institut de Recherche sur les lois Fondamentales de l’Univers (Irfu) avec le soutien du CNES.
  • SPI (Spectrometer for Integral) est un des spectromètres les plus performants pour l’analyse spectrale, grâce à un processus inédit de réparation périodique : alors que les détecteurs des télescopes spatiaux peuvent être endommagés par des impacts de particules, SPI a une capacité "d'auto-entretien" à intervalles réguliers, ce qui permet de conserver la qualité de détection et d’analyse de l’instrument.


La France, à travers le CNES, l’agence spatiale française, le CEA et le CNRS, continue à jouer un rôle capital en assurant la calibration en vol des instruments, fournissant ainsi à la communauté scientifique mondiale des tables et des logiciels indispensables pour extraire le maximum d'informations des observations d’Integral.

Le 19 novembre 2010, le Comité de Programme Scientifique de l'ESA a prolongé la mission Integral jusqu'au 31 décembre 2014, avec une revue intermédiaire fin 2012.

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Quelques résultats scientifiques d’Integral

  • Détection d’environ un millier de sources célestes et de 89 "sursauts gamma" (flashes intenses, parmi les événements astrophysiques les plus violents et énergétiques). À titre de comparaison, la précédente mission franco-russe GRANAT avait détecté une trentaine de sources et aucun zéro sursaut gamma dans son champ de vue.
  • Démonstration que le trou noir au centre de notre galaxie est aujourd’hui beaucoup plus calme que la plupart de ses homologues, ce qui n’a pas toujours été le cas.
  • Détection de la polarisation du rayonnement gamma de certaines sources, notamment d’un sursaut gamma (la polarisation est devenue depuis lors une signature précieuse du mécanisme et des conditions d’émission de ce type de rayonnement).

… soit :

  • 1 397 articles publiés au 12 octobre 2010 (recensés par l'ESA) ;
  • Un peu plus de 1 000 objets détectés par Integral en 2012. Parmi ceux-ci, environ 500 découverts par Integral dont 150 de nature non identifiée (source 2012 : CEA, Jérôme Rodriguez);
  • 1 222 révolutions autour de la Terre.


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