Grâce aux vaccins et aux traitements, la mortalité due à la COVID-19 a diminué depuis la pandémie, mais le virus continue de circuler et d'évoluer. Si les mécanismes de l'infection aiguë sont désormais mieux compris, de nombreuses interrogations persistent sur ses effets à long terme, notamment dans le cadre du COVID long. Pour y répondre, l'une des difficultés est d'étudier la diffusion du virus dans l'ensemble de l'organisme. En effet, les méthodes actuelles reposent principalement sur des prélèvements nasopharyngés ou sanguins, qui ne permettent pas d'observer directement les tissus infectés.
Une équipe d'Idmit (CEA-Jacob), en collaboration avec le laboratoire
BioMaps du
SHFJ et l'Université d'Amsterdam, a développé une stratégie de Tomographie par Emission de Positons (TEP) couplée à la tomodensitomérie (TDM) pour visualiser et quantifier la distribution du SARS-Cov-2 à l'échelle du corps entier
sur un modèle primate. La méthode repose sur l'utilisation d'un
anticorps monoclonal spécifique du SARS-CoV-2 marqué avec un radiotraceur. L'équipe a ainsi caractérisé la biodistribution du virus en phase aigüe dans le cerveau, les reins, les poumons et les voies respiratoires. L'étude révèle une persistance virale dans les poumons et dans le cerveau trois mois après l'infection. Ces résultats sont publiés dans
Nature communications.
Contact pour l'institut des sciences du vivant Frédéric-Joliot (radiopharmacie) :