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IRM : augmenter la qualité des images à très haut champ


Au CEA-I2BM, les chercheurs innovent pour exploiter au mieux l’IRM à très haut champ. Ils proposent un programme informatique qui pilote dans le temps et dans l’espace le profil de l’onde électromagnétique du scanner IRM. Cet algorithme accroît la résolution des images et permet d’obtenir des informations inédites. ​

Publié le 24 septembre 2013

​Aujourd’hui, la majorité des IRM cliniques fonctionnent avec un champ magnétique statique de 1,5 T (Tesla) ou de 3 T. L'IRM réalisée avec un champ magnétique supérieur à 3 T assure, en théorie, la formation d’images révélant des détails inédits de la structure des organes et des contrastes. Cependant, la qualité des images est compromise par la présence d’artéfacts, comme par exemple l’alternance de zones de faible et de fort signal. Ces altérations du signal résultent de l’excitation inhomogène des noyaux d’hydrogène (spins), qui composent les tissus, par l’onde électromagnétique envoyée par l’antenne du scanner IRM.

Pour obtenir une excitation plus homogène, il est possible d’optimiser le profil de l’intensité de l’onde électromagnétique. Une solution : la transmission parallèle. Cette technologie IRM consiste à disposer autour de la tête du sujet un réseau d'antennes qui délivrent chacune une onde électromagnétique ajustable de manière indépendante au cours du temps. Des chercheurs de NeuroSpin, à Saclay, ont effectué une étude reposant sur la transmission parallèle pour permettre l’excitation homogène des spins1. L’originalité de cette méthode réside dans l’algorithme, qui optimise directement la rotation des spins induite par l’onde électromagnétique et non l’état final des spins tel que cela est fait habituellement. Les scientifiques montrent les performances, la rapidité d’exécution et la robustesse de la méthode d’optimisation, et prévoient son applicabilité imminente à l’imagerie in vivo du cerveau. Ce résultat est en couverture du Journal of Magnetic Resonance, parution de Mai 2013.

Cette optimisation est un enjeu important pour les très hauts champs magnétiques. Les chercheurs du CEA-I2BM, à Saclay, sont fortement impliqués dans ces recherches de pointe qui vont permettre d’exploiter le potentiel complet des scanners IRM à 7 Tesla et au-delà pour la recherche clinique sur le cerveau.


  1. Dans le cas d’une séquence IRM de type « Echo de Spin », dont le principe physique est largement utilisé en imagerie clinique.

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