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La forme du cerveau joue sur la capacité d’apprentissage des enfants


L’anatomie du cerveau influe sur le contrôle cognitif, compétence essentielle pour l’apprentissage et la réussite scolaire. Des chercheurs du CEA-I2BM et du CNRS ont en effet montré que l’asymétrie entre les deux hémisphères cérébraux pour un motif particulier d’une région du cortex explique une partie des performances d’enfants de 5 ans sur une tâche qui permet de mesurer le contrôle cognitif. Ce résultat a fait l’objet d’un communiqué de presse.​

Publié le 28 novembre 2013

​Le contrôle cognitif permet d’inhiber les mauvaises stratégies de résolution et privilégier la bonne. L’une des régions du cerveau où il s’effectue est le cortex cingulaire. Les chercheurs se sont intéressés à l’anatomie de cette région chez des enfants de 5 ans.

Des IRM anatomiques d’une vingtaine d’enfants ont montré que le cortex singulaire peut adopter deux configurations : une forme simple, avec un seul sillon, ou une forme double, avec deux sillons parallèles. Certains enfants présentent la même conformation dans les deux hémisphères tandis que d’autres présentent des hémisphères asymétriques pour ce motif particulier.

 

Illustration de la variabilité des formes du cortex cingulaire antérieur selon les enfants : chaque trait correspond au sillon d’un enfant. Image obtenue par Imagerie par Résonance Magnétique anatomique (IRMa).

Ensuite, les chercheurs ont montré aux enfants des images d’animaux. Sur certaines, le corps et la tête correspondaient à des animaux différents. Les enfants devaient dire à quel animal appartenait le corps. Les chercheurs ont observé que les enfants dont les deux hémisphères étaient asymétriques au niveau du cortex cingulaire avaient de meilleurs résultats et, par conséquent, présentaient une plus grande capacité de contrôle cognitif.

Ainsi, l’asymétrie des hémisphères droit et gauche correspondrait à une plus grande latéralisation et donc à une plus grande spécialisation de chacun d’entre eux. Ceci entraînerait une capacité accrue pour résoudre ce type de tâche. Ces caractéristiques anatomiques n’ont rien de déterministe vis-à-vis du contrôle cognitif des enfants, et encore moins vis-à-vis de l’intelligence. D’après les chercheurs, environ 20% de la variabilité entre individus, pour le contrôle cognitif, est expliquée par ces facteurs anatomiques. Les 80% restants sont dus à divers facteurs environnementaux tels que l’éducation ou des éléments socioéconomiques. 

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