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Peste : un test de détection simple et rapide


Des chercheurs du CEA-IBITECS ont développé des tests rapides de détection contre l'agent de la peste Yersinia pestis, afin de détecter le bacille dans l'environnement. Car la peste n’est pas éradiquée.​

Publié le 15 mai 2013

L’OMS classe la peste comme « maladie ré-émergente » car le bacille Yersinia pestis resurgit dans certaines régions du globe, notamment en Afrique et dans les pays de l’ex-URSS. La république démocratique du Congo et Madagascar font partie de la liste des nouveaux foyers. Aussi, en juin 2012, deux cas ont été dépistés aux Etats-Unis. Deux autres en Algérie, en 2003 et 2008. Plusieurs cas ont été rapportés en Libye en 2009. Les principaux modes de transmission de la peste sont les rongeurs et les puces. D'autre part, la peste est classée par le CDC1 comme agent de catégorie A dans la liste des agents susceptibles d'être utilisés comme armes de bioterrorisme.

Pour ces raisons, il est important d'avoir à disposition des tests rapides de détection environnementale de Yersinia pestis. Pour répondre à cet objectif, il est nécessaire de développer des anticorps permettant de cibler une protéine répondant à différents critères. Cette protéine doit être spécifique de Yersinia pestis, accessible à la surface de la bactérie, bien exprimée à 20°C, impliquée dans la virulence de la bactérie. Des anticorps monoclonaux dirigés contre la protéine PLA (Plasminogen Activator), qui répond à ce cahier des charges, ont été produits et caractérisés. Deux types de tests ont ensuite été développés : un test rapide de détection avec des bandelettes pour une utilisation simple et rapide sur le terrain (PLA-dipstick), et un test enzymoimmunologique employé en laboratoire (PLA-EIA). Ces deux tests ont montré une très bonne spécificité (pas de reconnaissance de souches proches de Yersinia pestis), et une bonne sensibilité2. Ces tests pourront également être utilisés pour évaluer l'infectivité de la puce, vecteur de la peste, et pour un diagnostic chez l’Homme.


  1. Centers for Disease Control and prevention 
  2. Limite de détection de 2.105 cfu/ml pour le test PLA-EIA et 106 cfu/bandelette pour le test PLA-dipstick, et ce pour Yersinia pestis cultivée à 20°C 

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