Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Le SPI dans le consortium ATRACTion

Actualité | Métabolomique | Spectrométrie de masse | Maladies autoimmunes

Le SPI s’engage pour une médecine de précision en faveur des maladies auto-immunes et inflammatoires


​Coordonné par l'institut des maladies génétiques Imagine, le programme ATRACTion repose sur un consortium de 11 partenaires académiques et industriels, dont le SPI (DMTS), et vise à développer une médecine de précision pour les patients présentant des maladies auto-immunes et inflammatoires associées à des déficits immunitaires primaires.

Publié le 14 janvier 2021

​L'Institut hospitalo-universitaire Imagine a signé avec l'ANR le 27 novembre 2020 la convention de financement qui encadre le projet de recherche ATRACTion, un ambitieux programme qui réunit depuis 2019 onze partenaires académiques et industriels. L'objectif est de mieux comprendre les syndromes des immunodéficiences primaires afin de mieux traiter les maladies auto-immunes qui y sont associées, en utilisant des approches d'analyse multi-omiques, en particulier en single-cell, couplées à des analyses basées sur l'intelligence artificielle.

Le Service de Pharmacologie et Immunoanalyse (SPI/Joliot) apportera sa contribution au projet en réalisant des analyses métabolomiques sur des échantillons fécaux, sanguins et urinaires provenant de patients atteints de déficits immunitaires primitifs. La plateforme de métabolomique du SPI, hébergée au sein du Laboratoire d'Études du Métabolisme des Médicaments (LEMM), possède une expertise reconnue dans l'analyse par spectrométrie de masse d'échantillons biologiques d'origine humaine (sang, urine, fèces) à grande échelle, permettant le suivi simultané d'environ 300 métabolites dans chacune de ces matrices. Dans le cadre d'ATRACTion, le LEMM établira les profils métaboliques d'échantillons fécaux comparativement à ceux obtenus à partir des prélèvements sanguins et urinaires des mêmes patients, en mettant un accent particulier sur le microbiome intestinal. Le rôle de ce dernier dans la pathogenèse et l'évolution de certaines pathologies ne fait maintenant plus de doute (exemple : suivi de l'évolution de la cirrhose du foie dans le cadre du consortium européen MICROB-PREDICT). Les résultats obtenus seront intégrés à d'autres types de données omiques, biochimiques et cliniques à l'aide d'outils bio-informatiques. Ils contribueront ainsi à mieux comprendre le syndrome des déficits immunitaires primitifs afin de pouvoir stratifier les patients atteints de maladies auto-immunes et inflammatoires et leur proposer des traitements plus adaptés. Ce projet permettra au SPI de renforcer sa visibilité dans le domaine de la médecine personnalisée, ainsi que ses collaborations avec des acteurs clés dans le domaine de l'analyse du microbiome intestinal (notamment avec MetaGenoPolis, centre d'excellence INRAE en analyse du microbiome, situé à Jouy-en-Josas).

Représentation schématique du microbiome intestinal humain © CanStockPhoto.com

« La force et l'originalité de ce projet sont de réaliser des analyses biologiques à l'échelle de la cellule unique, ce qui fera émerger de nouveaux réseaux d'interactions biologiques jusqu'à présent insoupçonnés, et permettra d'analyser en parallèle la composition du microbiote et des métabolites microbiens pour comprendre le rôle de l'environnement (comme les bactéries intestinales) dans ces pathologies », annonce le Dr Frédéric Rieux-Laucat, coordonnateur du programme. ATRACTion ouvre donc la voie à une médecine beaucoup plus personnalisée et à de nouvelles solutions diagnostiques mais aussi thérapeutiques, reposant sur de nouvelles molécules, ou sur le repositionnement de traitements déjà utilisés pour d'autres pathologies.

Contact chercheurs Joliot : Florence Castelli, François Fenaille  

Pour en savoir plus, lire le communiqué diffusé à la presse par le CEA le 14 janvier 2021.


Haut de page