Le but principal de ce projet est de faire faire un pas en avant à la microscopie par résonance magnétique (MRM). Jusqu'ici, elle n'était souvent utilisée que pour de l'imagerie statique et structurelle alors qu'elle a le potentiel d'étudier de façon dynamique des processus physiologiques à l'échelle de la cellule. L'objectif n'est pas seulement d'obtenir des images à ultra-haute résolution, mais aussi d'extraire des informations physiologiques aux niveaux cellulaires et sub-cellulaires. Pour atteindre ce but, il a été décidé de combiner l'utilisation d'un modèle biologique spécifique, l'Aplysia californica, particulièrement adapté dans le cadre de l'utilisation de techniques les plus avancées en MRM. L'aplysie offre plusieurs avantages uniques qui en font un modèle approprié pour des études au niveau cellulaire : un nombre relativement petit (20000) de grosses (beaucoup mesurent entre 100 et 1000 µm de diamètre) cellules neuronales parmi lesquelles beaucoup ont été identifiées de façon unique par des méthodes d'électrophysiologie et reliées au comportement de l'animal.
Aplysia californica dans son environnement naturel
© UNIRS CEA NeuroSpin
Plusieurs études (dont celle ci : lien) d'IRM fonctionnelle avec une résolution permettant d'observer les neurones individuellement grâce à l'utilisation de techniques de rehaussement de contraste au manganèse (MEMRI) ont été publiées dont celle qui a conduit à l'illutration suivante :
IRM obtenue par réhaussement du contraste par injection de manganèse du neurone B3 du ganglion buccal d'une aplysia californica