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Résultat scientifique | Tomographie par émission de positons | Intelligence artificielle

Reconstruire des images TEP avec plus de fiabilité grâce à une approche de régularisation « Plug-and-Play » convergente


​Des chercheurs de BioMaps (SHFJ) propose une nouvelle méthode de reconstruction pour l’imagerie TEP, combinant algorithmes d’optimisation et réseaux neuronaux profonds. Leur approche de régularisation « plug-and-play » garantit une meilleure qualité d’images liée à l’apprentissage dédié à la reconstruction TEP tout en assurant stabilité et robustesse, deux points sensibles dans l’usage des techniques d’IA médicales.​

Publié le 16 décembre 2025

La tomographie par émission de positons (TEP) est un outil couramment utilisé en clinique pour diagnostiquer cancers, maladies neurodégénératives ou troubles cardiaques. Lorsque les données collectées sont peu nombreuses (soit du fait de la réduction de la dose injectée au patient, d'un examen dynamique ou d'une acquisition plus rapide), les images reconstruites deviennent plus incertaines et l'interprétation plus difficile.  Les méthodes classiques de reconstruction itérative d'images basées sur des modèles sont robustes mais sont peu performantes dans leur modélisation des images médicales recherchées, conduisant à des images reconstruites dégradées dans un contexte fortement bruité. A l'inverse, les méthodes utilisant l'apprentissage profond peuvent conduire à améliorer la qualité des images reconstruites, mais au prix d'instabilités liées au bruit de mesure et à des données d'entrainement souvent limitées.

Une approche hybride

Une équipe de BioMaps (SHFJ) introduit une approche hybride dite Plug-and-Play (PnP), permettant de bénéficier des avantages des modèles classiques et de l'apprentissage et de passer à l'échelle dans des problèmes de grande dimension comme en TEP : un algorithme d'optimisationassure tout à la fois la cohérence de l'image reconstruite avec les données mesurées et avec les propriétés satisfaites par les images médicales apprises à partir d'une base d'entraînement, dans un cadre mathématiquement maîtrisé. En effet, le réseau de neurones est entraîné de façon à garantir la convergence de l'ensemble du processus, et en utilisant dans l'apprentissage l'équation de point fixe satisfaite à convergence.

Validée sur des simulations réalistes de réduction de dose et appliquée à des données patient, cette méthode de reconstruction est compétitive par rapport à des approches « classiques » basées sur des modèles et des méthodes de l'état de l'art utilisant l'apprentissage lors de la reconstruction.  Elle préserve mieux les structures fines, réduit le bruit dans les régions homogènes et généralise particulièrement bien à des cas non vus pendant l'entraînement, y compris pour des lésions simulées ou dans des exemples de pathologie non présente dans la base d'entraînement pour les données réelles.​

Cette méthode offre une voie prometteuse pour réduire la dose injectée en PET sans sacrifier la précision diagnostique. Elle ouvre également des perspectives pour d'autres modalités d'imagerie où stabilité et qualité sont cruciales.

Contact Institut d​​es sciences du vivant Frédéric-Joliot :

Mari​​on Savanier (marion.savanier@cea.fr)

Floren​​t Sureau (florent.sureau@cea.fr)

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