La société
NOETICA Pharma, dédiée au développement de
thérapies innovantes pour le traitement de l'encéphalopathie hypoxique - ischémique néonatale (EHIN) vient d'être créée par
4 chercheurs dont deux du CEA-Joliot (Aloïse Mabondzo et Clémence Disdier),
le CEA et le startup studio Technofounders.
L'EHIN, une urgence pédiatrique
L'EHIN est une pathologie neurologique grave qui
peutengendrer des déficits neurologiques à long terme, voire le décès avant l'âge de deux ans. Les
facteurs de risque sont
connus et divers : insuffisance placentaire, décollement placentaire, cordon ombilical comprimé, détresse respiratoire ou infection sévère à la naissance… Dans ces cas, il peut arriver que le
cerveau soit
peu ou pas irrigué pendant un certain temps, ce qui a pour effet d'entraîner la
mort neuronale.
L'EHIN constitue une
urgence pédiatrique pour laquelle les
options thérapeutiques demeurent à ce jour
très limitées. L'hypothermie thérapeutique est la seule à disposition des médecins. Elle consiste à refroidir le corps du bébé pour ralentir le métabolisme du cerveau et protéger l'organe de l'inflammation qui résulte de l'hypoxie. Mais sa portée reste très limitée :
- La thérapie ne concerne que les bébés nés à terme ;
- Et même pour ces bébés, elle ne fonctionne pas systématiquement ;
- La fenêtre d'action est très courte.
Plus de 10 ans de recherche sur les dérivés puriques
La startup s'appuie sur plusieurs brevets issus de travaux de recherche qui concernent les dérivés puriques ainsi que sur des preuves de concept accumulées au fil des années au sein du
Laboratoire d'Etude de l'Unité Neurovasculaire et Innovation Thérapeutique (LENIT, SPI/DMTS).
L'équipe d'Aloïse Mabondzo s'intéresse en effet depuis plusieurs années aux
propriétés pharmacologiques de dérivés puriques qui pourraient s'avérer
efficaces dans le traitement de certaines lésions cérébrales. Grâce notamment à des
études précliniques menées sur des modèles animaux, l'équipe a développé et testé un
candidat-médicament qui combine, d'une part, des
propriétés anti-inflammatoires et neurovasculaires protectrices et, d'autre part, une
bonne biodisponibilité cérébrale. Cette avancée constitue une source d'espoir pour le traitement de l'EHIN.
Pour en savoir plus :
https://joliot.cea.fr/drf/joliot/Pages/Actualites/Scientifiques/2025/Candidat-medicament-pour-prise-en-charge-EHI-neonatale.aspx
Contact Institut des sciences du vivant Frédéric-Joliot :