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Résultat scientifique | Diagnostic

Des analyses biologiques trente fois plus sensibles grâce à la microfluidique


​Une équipe de l'Iramis a développé, en collaboration avec des chercheurs de l'Institut Frédéric-Joliot, un dispositif microfluidique, couplé à une technique de spectrométrie de masse. Elle a ainsi pu multiplier par trente la sensibilité de l'analyse par rapport à l'état de l'art, comme en témoigne un spectre obtenu par ce procédé sur un dépôt de quelques femtomoles (10-15) d'un peptide modèle.

Publié le 7 novembre 2017
​La plupart des biomarqueurs sont présents en très faibles quantités dans les fluides biologiques. Leur recherche et leur dosage exige donc souvent de les concentrer. Pour y parvenir, il faut déposer une goutte de l'échantillon et l'évaporer avant analyse. Cette étape introduit des défauts d'homogénéité à l'intérieur du dépôt et de reproductibilité d'un dépôt à l'autre. La microfluidique permet de progresser sur ces deux points.

Le principe consiste à produire une série de « microgouttes » calibrées en introduisant une goutte d'analyte à l'entrée d'un microcanal en formé de T rempli d'huile. Ces microgouttes sont acheminées sous forme d'émulsion huile-eau jusqu'à un point de séchage. Un laser ultraviolet focalisé sur la microgoutte vaporise et ionise le condensat qui est ensuite analysé par un spectromètre de masse à temps de vol.

Les chercheurs ont ainsi mis au point une technique DMF-MALDI (Droplet Microfluidic – Matrix Assisted Laser Desorption Ionisation) interfaçant une puce microfluidique digitale à un spectromètre de masse à temps de vol MALDI-TOF (MALDI – Time of Flight). Appliqué aux peptides, ce procédé permet d'augmenter fortement la sensibilité de détection, permettant l'analyse de solutions de concentrations initiales sub-nanomolaires (10-9 mole/l).

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