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La naine rouge et les 7 Terres


​Une chercheuse de l'Irfu a participé à l'étude d'un étonnant cortège planétaire découvert autour de l'étoile Trappist-1, à quarante années-lumière de nous. Trois des sept planètes identifiées bénéficient de conditions compatibles avec l'éventuelle présence d'eau liquide en surface.

Publié le 9 mars 2017

​Début 2016, des observations réalisées en particulier avec le télescope Trappist (the TRAnsiting Planets and Planetesimals Small Telescope) de l'ESO (European Southern Observatory) avaient permis de découvrir trois planètes de taille terrestre autour d'une étoile « naine », baptisée pour l'occasion Trappist-1. La planète est détectée au moment de son « transit » périodique devant l'étoile, dont la petite taille (douze rayons terrestres seulement) et la faible luminosité (0,05% de celle du Soleil) sont extrêmement favorables à ce type d'observations. Les physiciens déduisent de variations périodiques  de luminosité de l'étoile le rayon de la planète en transit, sa distance à l'étoile et donc son insolation.

Depuis lors, ce système planétaire a fait l'objet d'un suivi systématique fructueux. Trappist-1 a en effet au moins sept planètes, toutes de taille très similaire à celle de la Terre (à 15% près). Leur température moyenne varie approximativement entre celle de Mercure et celle de Mars et elles montrent probablement toujours la même face à leur étoile.

Des simulations numériques de leur climat montrent que trois de ces planètes ont une insolation compatible avec la présence d'eau liquide à leur surface pour une large gamme d'atmosphères possibles. Parmi les autres planètes, la présence d'eau liquide est plus problématique. Bien que trop chaudes, les trois planètes les plus ensoleillées pourraient avoir de l'eau liquide sur leur face nuit. Bien que trop froide, la septième planète pourrait avoir de l'eau liquide sous une couche de glace (comme Europe, satellite de Jupiter). Mais ont-elles une atmosphère ? Réponse avec le futur observatoire spatial James Webb de la Nasa et de l'ESA qui permettra de l'étudier.

Cette collaboration internationale associe en particulier des chercheurs du CNRS, de l'Université Pierre-et-Marie Curie, du Laboratoire d'astrophysique de Bordeaux (CNRS / Université de Bordeaux) et du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS / UPMC / École polytechnique / École normale supérieure de Paris).



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