Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Biomatériaux : un grand pas vers l’automatisation des tests de biologie cellulaire

Découvertes et avancées | Résultat scientifique | Biomarqueurs | Cancer | Méthodologies pour les sciences du vivant

Biomatériaux : un grand pas vers l’automatisation des tests de biologie cellulaire


​Des chercheurs de l'Irig et leurs partenaires grenoblois ont développé et réalisé une plateforme de tests cellulaires fonctionnalisée avec des matériaux biomimétiques, de manière entièrement automatisée. Un gain en précision et en efficacité sans précédent ! 
Publié le 21 octobre 2022

Les tests d'adhésion et de réponse cellulaire aux facteurs de croissance sont largement utilisés pour comprendre le comportement des cellules, leur différenciation et leurs dysfonctionnements, révélateurs de nombreuses pathologies comme le cancer.

Ces tests se font en général sur des plaques de verre composées de 96 puits à l'intérieur desquels les cellules sont stimulées par différents facteurs de croissance en solution.

Des scientifiques de l'Irig ont montré qu'il est possible de conduire des tests encore plus réalistes avec des facteurs de croissance, non plus en solution, mais exprimés à la surface de matériaux biomimétiques, réalisés par auto-assemblage. Ces biomatériaux mimant l'environnement des cellules sont assemblés, pas à pas, par un pipetage manuel très chronophage. Serait-il possible de fabriquer de façon automatisée de telles plateformes de tests ?

Dans ce contexte, une collaboration associant l'Irig et deux laboratoires CNRS-UGA vient de développer un protocole entièrement automatisé pour fonctionnaliser des plaques multipuits en verre avec différents matériaux biomimétiques, via un robot qui les dépose individuellement dans chaque puits. La réponse cellulaire peut ensuite être caractérisée grâce à un système d'acquisition d'images et d'analyse, également automatisées.

Ce protocole a été testé sur l'effet du sulfate d'héparane, un polysaccharide présent dans le milieu extracellulaire des tissus animaux, sur la bioactivité de protéines morphogéniques osseuses.

Cet outil s'est avéré extrêmement précis et efficace pour étudier l'impact de nombreux paramètres (jusque 96 facteurs différents) sur la réponse cellulaire. La possibilité de fabriquer ces biomatériaux complexes dans le format standard de plaques 96 puits à l'aide d'un robot permet d'atteindre une complexité, une reproductibilité et une richesse de tests, inaccessibles à un utilisateur même expérimenté. 


Haut de page

Haut de page