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Des microparticules magnétiques stimulent la sécrétion d’insuline


​Des chercheurs du CEA-Irig montrent que des cellules pancréatiques soumises aux vibrations de microparticules magnétiques sécrètent de l'insuline.
Publié le 12 décembre 2022

Dans une étude précédente, des chercheurs de l'Irig avaient développé des microparticules magnétiques qui, en vibrant sous l'effet d'un champ magnétique externe, induisent la mort de cellules cancéreuses par apoptose.

Ils ont voulu savoir s'il était possible de stimuler la sécrétion d'insuline par la même méthode.

Pour cela, ils ont préparé des microdisques en Fe20Ni80 de diamètre 1,3 µm et d'épaisseur 60 nm, recouverts d'une couche d'or sur leurs deux faces. Ils les ont déposés sur des cellules bêta pancréatiques (INS-1E) saines de rat et ont appliqué un champ magnétique oscillant à faible fréquence.

La vibration des microparticules magnétiques sur les membranes cellulaires provoque la sécrétion d'insuline espérée. La quantité d'insuline dépend de la concentration de particules (10 - 50 µg/mL), de la fréquence du champ magnétique (10 - 40 Hz) et de la durée de la stimulation (5 - 30 minutes) et dans les conditions optimales, elle est proche de celle attendue pour des cellules en présence de glucose.

Cette mécano-stimulation n'est pas délétère pour les cellules et n'entraîne pas d'apoptose. Cependant, les microparticules magnétiques pénètrent à l'intérieur des cellules.

Pour prévenir tout effet indésirable, les chercheurs ont incorporé les microparticules magnétiques à un film polymère (polydiméthylsiloxane ou PDMS) sur lequel ils ont fait croître les cellules et ont appliqué le champ magnétique, obtenant à nouveau une sécrétion d'insuline.

Les scientifiques ignorent encore si la stimulation mécanique des cellules induit seulement la libération de leur stock d'insuline préexistant ou si elle déclenche véritablement une nouvelle production d'insuline. Sous réserve que ce point soit éclairci, les résultats de ces travaux laissent envisager la possibilité d'utiliser un tel dispositif en implant sous-cutané, ce qui constituerait une des briques de base d'un « pancréas artificiel ».


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