Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Identifier les îlots de chaleur urbains grâce aux véhicules connectés

Découvertes et avancées | Résultat scientifique | Impact du changement climatique | Modèles climatiques

Identifier les îlots de chaleur urbains grâce aux véhicules connectés


​Selon l'évaluation réalisée par des chercheurs du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) et leurs partenaires, les thermomètres des véhicules connectés à internet pourraient faire progresser les connaissances sur les îlots de chaleur urbains et aider à les atténuer par des politiques urbanistiques bien ciblées.
Publié le 27 juin 2022

Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans des villes. En période estivale, elle est exposée aux îlots de chaleur urbains, dont l'élévation locale de température est due à l'absorption du rayonnement solaire par l'asphalte, le béton ou l'acier. Autant de matériaux qui restituent cette énergie sous forme de chaleur, en particulier au cours de la nuit.

Les îlots de chaleur affectent également la qualité de l'air d'une ville, via l'humidité et la distribution des polluants dans l'atmosphère. La multiplication des vagues de chaleur sous l'effet du changement climatique global incite les urbanistes à repenser l'organisation des villes.

Or les réseaux de stations météo ont un maillage inadapté à l'observation de ces phénomènes localisés. D'où l'idée de faire appel à des données fournies par la population (crowdsourcing), via les thermomètres des voitures connectées à internet, placés sous le rétroviseur ou sous le pare-chocs avant.

Des chercheurs du LSCE et leurs partenaires ont testé la fiabilité de telles mesures en les comparant à celles fournies par les stations météo de Rennes et Dijon, notamment. Des données recueillies toutes les 10 secondes conduisent à des températures fiables à l'échelle d'une surface de 4 hectares. La méthode permet de décrire la quantité de chaleur au niveau de la rue, où les températures sont influencées par les activités humaines, la géométrie urbaine et les flux d'air.

À plus grande échelle, les données collectées à l'été 2018 dans l'ensemble de l'Europe ont conduit à plusieurs enseignements.

  • Le relief joue un rôle significatif sur les températures de Dijon et de Barcelone.
  • Les parcs et jardins ont également un impact refroidissant à Paris et à Rennes.

Cette nouvelle méthode permettra d'évaluer plus finement la description des îlots de chaleur par les modèles météorologiques, l'objectif étant de définir les mesures les plus efficaces pour atténuer la chaleur.

À terme, les villes chaudes et surpeuplées des régions du monde les plus pauvres devraient bénéficier en priorité des cartes thermiques fournies par le crowdsourcing.

Haut de page