Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Le rôle de la région amazonienne dans le climat

Découvertes et avancées | Résultat scientifique | Climat | Océanographie

Le rôle de la région amazonienne dans le climat


​​Les spécialistes du LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) rejoignent la seconde phase de la campagne océanographique Amaryllis-Amagas qu'ils organisent avec des partenaires internationaux. Pendant trois semaines à bord du Marion Dufresne 2, ils effectueront des prélèvements sédimentaires le long de la marge équatoriale de l'Amérique du Sud. Objectif : étudier le rôle de la région amazonienne dans le système climatique de la planète.  

Publié le 12 juin 2023

​Si la contribution de la région amazonienne en tant que puits de carbone terrestre est avérée, les processus à l'œuvre sont encore mal connus : intensité et répartition des précipitations continentales, fertilisation des sols par les poussières sahariennes, instabilité potentielle des hydrates de gaz sur la marge continentale atlantique. L'Amazone étant le fleuve au débit sédimentaire le plus important du monde, de nouvelles informations sur ces processus pourront être obtenues. Il s'agira d'analyser les sédiments déposés le long de la marge équatoriale de l'Amérique du Sud, notamment dans une épaisse zone d'accumulation appelée « cône de l'Amazone ». Voici l'enjeu de la campagne océanographique Amaryllis-Amagas que le LSCE prépare depuis des mois déjà.

Anticiper l'évolution future de la région amazonienne

Son objectif premier est de reconstruire l'histoire climatique du bassin amazonien et du nord-est brésilien à des échelles de temps variées. « En remontant le plus loin possible dans le temps, nous accèderons à différents types de climat, notamment un peu plus chaud qu'actuellement. Nous pourrons alors mieux comprendre la réponse de la forêt amazonienne ainsi que les précipitations, afin d'anticiper l'évolution future de cette région », explique Aline Govin qui pilote la campagne. Dans le même ordre d'idées, les chercheurs évalueront la contribution des poussières sahariennes déposées dans cette région « à l'actuel » et au cours du dernier million d'années, pour interroger leur rôle de fertilisant de la forêt. Les spécialistes examineront également la relation entre hydrates de gaz et glissements sous-marins de grande ampleur dans la partie supérieure du cône de l'Amazone, ainsi que l'étendue des sorties de gaz dans l'océan.

Pour ce faire, quatre approches méthodologiques seront mises en œuvre : le prélèvement par carottage de sédiments sur 16 stations ; des mesures in situ de la température des sédiments superficiels de 5 stations situées dans des zones de présence d'hydrates de gaz ; de l'imagerie acoustique le long de sept lieux définis dans une large zone encadrant le cône de l'Amazone ; ainsi que l'observation de la colonne atmosphérique et la collecte des poussières atmosphériques moderne, depuis le navire.​​



Haut de page