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Un projet pour limiter la résistance aux antibiotiques


L’Institut Frédéric-Joliot du CEA participe au projet CARBAMAT qui vise à lutter contre la résistance aux antibiotiques. Ce projet est soutenu par la SATT Paris-Saclay.

Publié le 28 avril 2017

Le projet CARBAMAT vise à lutter contre la résistance aux antibiotiques en développant des inhibiteurs de carbapénèmases, ces dernières étant des molécules produites par certaines bactéries et entrainant des résistances aux antibiotiques. Il est issu des recherches menées par l'Université Paris-Sud, le CNRS, le CEA, l'Inserm et l'AP-HP.

La résistance aux antibiotiques est un problème mondial de santé publique notamment depuis l'apparition de bactéries résistantes à plusieurs antibiotiques, voire à tout l'arsenal thérapeutique. Le nombre de ces bactéries multi-résistantes augmente de façon exponentielle et le périmètre géographique des territoires concernés est également en expansion. Afin de combattre la résistance aux antibiotiques, le projet CARBAMAT a pour objectif de développer deux familles originales d'inhibiteurs de carbapénèmases.

Véritable challenge sociétal, le projet permettra d'obtenir un candidat médicament. Les carbapénèmases sont les enzymes produites par les bactéries pour dégrader toutes les β-lactamines, dont les carbapénèmes, antibiotiques de derniers recours contre les infections graves à bactéries à Gram négatif et multi-résistantes aux antibiotiques. Les inhibiteurs, développés dans le projet CARBAMAT, permettraient de rendre à nouveau les bactéries sensibles aux antibiotiques de type β-lactamine.

Ils sont innovants par :

• Leur large spectre d'activité rendu possible par une approche de design de molécules à l'aide de la modélisation moléculaire : ils agissent sur plusieurs classes de carbapénèmases ;

• Leur faible sensibilité à la résistance : leur développement prend en compte non seulement les résistances existantes, mais aussi les résistances futures potentielles (identifiées grâce au travail commun des équipes de microbiologie et de modélisation moléculaire).

Ce projet a été initié en 2012, par des équipes du LabEx LERMIT de l'Université Paris-Saclay et regroupant des laboratoires pluridisciplinaires et complémentaires, notamment ceux d'Alain Pruvost et de Jean-Christophe Cintrat de l'Institut des sciences du vivant Frédéric-Joliot, des laboratoires respectivement spécialistes du métabolisme du médicament et de chimie médicinale.


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