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Énergie noire : livraison de la caméra VIS du télescope spatial Euclid


​La mission Euclid va observer plus d'un milliard de galaxies afin de mieux comprendre l'accélération de l'expansion de l'Univers, reliée à l'énergie noire. Elle a franchi une nouvelle étape avec la livraison à l'ESA de ses deux instruments, dont la caméra VIS, sous la responsabilité de UCL (University College de Londres), avec une participation importante du CEA-Irfu. Le lancement depuis la Guyane est prévu en 2022.
Publié le 10 juillet 2020

La caméra VIS mesurera les déformations des images de galaxies : la lumière qu'elles émettent peut en effet être déviée sous l'influence gravitationnelle de la matière rencontrée sur son chemin. Les distorsions observées à différentes époques de l'Univers permettront de mesurer les paramètres cosmologiques qui affectent la croissance des grandes structures cosmiques.

À la différence des « sondages » étendus, effectués aujourd'hui avec des télescopes au sol, l'imagerie spatiale à grand champ d'Euclid s'affranchira des effets perturbateurs de l'atmosphère. Elle bénéficiera d'une très haute sensibilité (davantage d'images plus précises) et, grâce à des images fines et stables, l'impact des défauts optiques systématiques, qui limitent actuellement l'observation de faibles distorsions, sera atténué.

Le télescope d'Euclid possède un miroir de diamètre 1,20 m, qui collecte la lumière visible et infrarouge proche émise par les galaxies. Le visible sera injecté dans l'imageur VIS et l'infrarouge dans le spectromètre NISP (Near-Infrared Spectrograph and Photometer).

VIS sera la 2e plus grande caméra visible en orbite, après celle du satellite européen Gaïa, lancé en 2013. Son plan focal est composé de 36 détecteurs CCD (Charge Coupled Device) totalisant plus de 600 millions de pixels.

VIS a été livré à l'ESA par une équipe d'astronomes et d'ingénieurs de l'UCL et de l'Open University (Royaume-Uni), avec le concours de l'Irfu, de l'Institut d'astrophysique spatiale (CNRS, Université Paris Saclay), de l'Istituto di Astrofisica e Planetologia Spaziali (Italie) et de l'Université de Genève (Suisse).

Les instruments VIS et NISP vont désormais être intégrés au télescope développé par Airbus Defence and Space, à Toulouse. Celui-ci sera ensuite couplé au satellite Euclid.

En savoir plus sur Euclid.

 


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