Vous êtes ici : Accueil > Actualités > Mieux connaître l’immunité innée

Résultat scientifique | Système immunitaire | Biologie structurale

Mieux connaître l’immunité innée


Certaines protéines complexes ne se laissent pas facilement étudier. C’est le cas de C1q, impliquée notamment dans l’immunité innée. Des biologistes de l’IBS ont produit pour la première fois une protéine C1q de laboratoire pouvant être mutée à l’envie afin d’étudier les fonctions de la protéine naturelle. ​

Publié le 20 juin 2013

​Outre sa fonction de reconnaissance des pathogènes, la protéine C1q a plusieurs rôles. Elle agit entre autres sur la modulation des cellules de l'immunité, la coagulation et sur la pathogenèse de nombreuses maladies incluant les maladies neurodégénératives. Cette molécule très complexe comporte 18 chaînes polypeptidiques1 de 3 types codées par 3 gènes différents. Elle reste mystérieuse aux yeux des chercheurs. Afin d’étudier C1q, les biologistes ont, pour la première fois, produit la protéine sous forme recombinante, à savoir une forme de laboratoire pouvant être mutée à façon. Ainsi, ils pourront diriger la mutagenèse pour cibler une fonctionnalité spécifique et accéder, in fine, à l’ensemble du panel des fonctionnalités de C1q.

C1q recombinante présente les mêmes caractéristiques physicochimiques et fonctionnelles que la protéine purifiée à partir de sérum humain, notamment sa structure en bouquet de fleurs visible en microscopie électronique. Les chercheurs ont produit ses premiers mutants. Leurs travaux ouvrent la voie au déchiffrage des bases moléculaires des multiples fonctions de C1q en identifiant par mutagenèse dirigée les acides aminés impliqués dans la reconnaissance de ses cibles et la liaison à ses récepteurs.


  1. Formées d’acides aminés reliées par des liaisons covalentes  

Haut de page