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La biomasse vivante contribue peu à l’augmentation du puits de carbone terrestre


​​​​Une collaboration internationale à laquelle participent le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) et INRAE révèle que la majeure partie du carbone récemment séquestré dans les écosystèmes terrestres ne provient pas de végétaux vivants.

Publié le 24 mars 2025

La séquestration du carbone par les écosystèmes terrestres a permis de compenser près de 30 % des émissions anthropiques. Cependant, la répartition de ce carbone entre les différents réservoirs – biomasse vivante ou morte, carbone organique du sol et des sédiments – reste inconnue.

En analysant les données mondiales sur les réservoirs de carbone terrestre, les chercheurs ont constaté que si ≈ 35 ± 14 gigatonnes de carbone (GtC) supplémentaires ont été séquestrées dans les écosystèmes terrestres entre 1992-2019, la biomasse vivante n'a gagné que ≈ 2 ± 7 GtC.

Ce bilan contredit les modèles utilisés pour le bilan global du carbone dans lesquels la séquestration du carbone est principalement due à la biomasse vivante. Cette divergence peut s'expliquer par la non prise en compte de processus clés par de nombreux modèles.

Dans la plupart des cas, le carbone est séquestré sous forme de matière organique inerte et il est donc plus persistant qu'on ne le pensait, avec une fraction substantielle, liée aux activités humaines : sédiments accumulés dans les barrages, bois récolté, déchets notamment d'origine végétale dans les décharges, etc.


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