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Une bactérie qui se fait passer pour du soi ?


Le système immunitaire sait reconnaître le soi du non-soi afin de lutter contre les agents pathogènes. Or, les chercheurs de l’IBS ont découvert qu’une protéine, présente sur certaines cellules humaines pour montrer patte blanche au système immunitaire, se retrouve également à la surface du pneumocoque. Un subterfuge pour infecter l’organisme ? ​

Publié le 4 mars 2013
La protéine GAPDH, connue par les biologistes pour participer à l’assimilation du glucose, joue également un rôle dans la réponse immunitaire. Une équipe de l’IBS a tout d’abord découvert ce rôle en étudiant certaines cellules du soi, les cellules en apoptose (la mort programmée des cellules humaines). La GAPDH, accrochée à la surface de la cellule apoptotique, est en effet reconnue par une autre protéine, C1q, laquelle informe le système immunitaire de son innocuité.

Depuis, les chercheurs ont progressé. La GAPDH serait en effet utilisée par certaines bactéries avec un objectif qui reste encore à préciser, mais qui pourrait bien ressembler à une ruse pour tromper l’organisme de son hôte, à savoir le corps humain. Une protéine ressemblant comme deux gouttes d’eau à la GAPDH humaine a ainsi été repérée sur la surface du pneumocoque, une bactérie responsable de graves infections chez l’homme (pneumonies, méningites). La ressemblance est telle que C1q reconnaît la jumelle. Une hypothèse, restant toutefois à confirmer, suggère que le pneumocoque piègerait le système immunitaire en se faisant passer pour du soi. Les chercheurs de l’IBS souhaitent maintenant décrypter au niveau moléculaire ce mécanisme de reconnaissance et d’évasion du système immunitaire.

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