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Halte à la ricine


Des chercheurs du CEA-IBITECS ont découvert une molécule active en laboratoire contre la ricine et la toxine de Shiga. Reste à la développer jusqu’à en faire un antidote utilisable chez l’humain. ​

Publié le 16 avril 2014

​Aussi dangereuse l’une que l’autre, la toxine de Shiga, produite par certaines souches pathogènes d’E. coli, et la ricine, toxine végétale potentiellement utilisable comme arme biologique, partagent un autre point commun. Elles pénètrent dans la cellule par la même voie, celle du transport rétrograde (qui va de l’appareil de Golgi au réticulum endoplasmique). Dans le cadre du programme interministériel de R&D contre les risques NRBC-E1, deux équipes du CEA-IBITECS ont découvert en 2010 une molécule bloquant ce transport intracellulaire. Baptisée Retro-2, elle a démontré son efficacité contre les deux toxines, tant in vitro qu’in vivo chez le rongeur dans le cas de la ricine.

Après avoir analysé et optimisé différentes versions de cet antidote, les mêmes équipes viennent de publier la découverte d’une molécule de nouvelle génération, mille fois plus efficace in vitro que son «ancêtre» contre ses deux cibles initiales. Baptisée (S)-Retro-2.1, elle pourrait, tout comme Retro-2, agir aussi contre d’autres pathogènes empruntant cette voie de transport rétrograde : certains virus (polyomavirus, Ebola) et parasites (Leishmania). L’équipe recherche actuellement un partenaire industriel pour assurer le développement ultérieur de l’antidote.


  1. Lancé par le Secrétariat Général à la Défense et à la Sécurité Nationale (SGDSN), ce programme est conduit par le CEA sous le contrôle d'une cellule exécutive CEA/DGA.

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