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Astérosismologie : les étoiles anciennes tournent plus vite que prévu


​En étudiant les modes d'oscillations de 91 étoiles de tous âges observées par l'observatoire spatial Kepler de la NASA, une collaboration internationale impliquant le CEA-Irfu confirme que les « vieilles » étoiles tournent plus vite sur elles-mêmes que ne le prédisent les théories du freinage magnétique admises jusque-là. Cette découverte permettra désormais de dater plus précisément les étoiles !
Publié le 23 avril 2021

Les étoiles naissent comme lancées dans un mouvement de rotation qui va progressivement ralentir au cours de leur vie, sous l'effet de vents magnétiques. Ce freinage permet d'attribuer un âge aux étoiles à partir de la mesure de leur vitesse de rotation (à partir du déplacement de leurs taches sombres).

Une étude de 2016 comptant une forte participation de l'Irfu a fourni les premiers indices selon lesquels des étoiles à un stade similaire à celui du Soleil tournent plus vite que ne le prédit la théorie du « freinage magnétique », la méthode de « gyrochronologie » ne se révélant robuste que pour les étoiles plus jeunes que le Soleil. Les étoiles dont les taches sont peu contrastées ou inexistantes (pour les plus anciennes), restaient difficiles à étudier.

Pour contourner ces difficultés, des méthodes utilisant les techniques les plus modernes d'intelligence artificielle ont été développées et ont permis d'avoir une vision complète de la rotation des étoiles jeunes observées par Kepler.

Pour les étoiles les plus âgées, les chercheurs ont dû recourir à l'astérosismologie pour calculer la rotation de l'étoile. L'analyse spectrale des oscillations causées par des ondes sonores piégées dans l'étoile permet en effet de remonter à la vitesse de rotation de l'étoile, qu'elle soit jeune ou ancienne.

Le modèle astérosismologique se révèle plus cohérent et précis que celui du freinage magnétique. Les chercheurs confirment que les étoiles de l'âge du Soleil et au-delà ne freinent pas aussi efficacement leur mouvement de rotation que ne le prévoit la théorie du freinage magnétique.

Comprendre l'interaction complexe entre le vent, le champ magnétique et la rotation des étoiles est une des pierres angulaires de la compréhension de la dynamique et de l'évolution stellaires. Pour y parvenir, les chercheurs de l'Irfu préparent désormais la mission spatiale Plato (PLAnetary Transits and Oscillations of stars) de l'ESA en combinant comme toujours, observations, modèles théoriques et simulations numériques.



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