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Taranis : détecter les flashs gamma des orages et de l’Univers


​Le satellite Taranis perdu au cours de son lancement mi-novembre était équipé d'instruments d'observation de flashs électromagnétiques, dont certains sous responsabilité du CEA : un système de détection pour la lumière visible (CEA-DAM) et un détecteur de flashs en rayons gamma (CEA-Irfu). 
Publié le 26 novembre 2020

Au-dessus des nuages, jusqu'à 90 km d'altitude, les orages sont accompagnés de flashs de lumière visible ou de rayons gamma. Ceux-ci sont difficilement observables depuis la Terre et leur existence n'a été confirmée que dans les années 1990. Quel peut être l'impact sur l'atmosphère et sur la Terre de ces émissions électromagnétiques ?

Le satellite Taranis, lancé mi-novembre depuis la Guyane mais hélas perdu, était équipé d'instruments destinés à les observer durant quatre ans, sous la responsabilité scientifique de laboratoires du CEA ou du CNRS, sous maîtrise d'œuvre du Cnes. Cet échec n'entame cependant pas la détermination des chercheurs à poursuivre leurs travaux.

Sur les huit instruments de Taranis, le CEA-DAM était responsable scientifique de l'instrument optique MicroCamera and Photometers (MCP) et, en étroite collaboration avec le CNRS, l'Irfu était chargé du détecteur de flashs gamma XGRE (X-Gamma-Ray and Relativistic Electrons), de la conception à la livraison au Cnes.

Avec XGRE, Taranis a bénéficié de l'expertise de l'Irfu en astronomie gamma, développée notamment pour le satellite Integral (International Gamma-Ray Astrophysics Laboratory), encore en exploitation. XGRE aurait permis de détecter les brèves impulsions gamma émises non seulement dans l'atmosphère terrestre mais aussi dans tout l'Univers (systèmes binaires X ou sursauts gamma).

Des simulations numériques prédisaient la détection par XGRE de 20 sursauts gamma « courts » par an. Leur suivi et leur étude auraient pu bénéficier des outils développés dans le cadre de la mission franco-chinoise SVOM (Space-based multi-band astronomical Variable Objects Monitor), notamment ses moyens sol. Ceci montre le potentiel astrophysique de l'instrument XGRE au-delà de sa fonction première, l'observation des flashs gamma atmosphériques.

Lire le communiqué de presse du CEA.




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