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Une bactérie dévoile le creuset de son activité métallurgique


Un consortium international dirigé par des chercheurs du CEA-IBEB, en collaboration avec le CNRS, vient de caractériser la structure et la fonction d’une protéine impliquée dans la production de nano-aimants de magnétite chez les bactéries dites magnétotactiques. Ce résultat, paru dans la revue Nature, a fait l'objet d'un communiqué de presse. ​

Publié le 7 octobre 2013

​Les bactéries magnétotactiques ont la capacité de synthétiser des nano-cristaux de magnétite (Fe3O4) leur permettant de s’orienter le long du champ magnétique terrestre, comme une boussole, afin de trouver la colonne d’eau la plus favorable à leur survie. Or, la synthèse de ces cristaux de magnétite est encore un processus largement incompris et complexe. En effet, la magnétite est un savant mélange d’oxygène et de fer sous deux états d’oxydo-réduction différents [Fe(II)Fe(III)2O4]. Les chercheurs ont montré dans cette étude comment la bactérie produisait ces deux espèces de fer, dont l’une, le Fe(III), est quasiment insoluble.

Cette étude fondamentale lève le voile sur une partie du processus de biominéralisation du fer et de la synthèse de nano-aimants chez une bactérie magnétotactique. Les applications potentielles de ces nano-aimants sont très prometteuses. Ils pourraient, par exemple, être exploités comme agent de contraste en IRM. Autre application possible : la dépollution. En effet, équipées d’une enzyme qui dégrade des agents polluants, les bactéries magnétotactiques pourraient servir à traiter des effluents et être ensuite facilement récupérées par aimantation.

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