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Une biopuce à capteur GMR pour une détection précise d'une lignée cellulaire cancéreuse


Face à la nécessité croissante de techniques de diagnostic rapides, portables et efficaces pour la santé, une équipe de chercheurs de l'IRAMIS et de Joliot poursuit ses travaux sur le développement d'une biopuce microfluidique innovante à base de capteurs GMR. Testée avec succès sur une lignée cellulaire de myélomes murins, cette technologie brevetée démontre une sensibilité notable et une grande simplicité de manipulation.

Publié le 25 septembre 2025

Depuis plusieurs années, le développement de tests de diagnostic rapides, sensibles, portables et peu coûteux suscite un fort intérêt. Des chercheurs de l'IRAMIS et de Joliot ont précédemment développé une biopuce microfluidique brevetée à base de capteurs à Magnéto-Résistance Géante, GMR (développés au SPEC/LNO), affichant des performances (sensibilité, faible encombrement et facilité d'utilisation) prometteuses pour le diagnostic précoce sur les lieux de soins. La biopuce a été testée sur une lignée cellulaire de myélomes murins, en milieu de culture semi-complexe. Bien que sans intérêt clinique direct, cette cible est idéale pour valider visuellement le marquage magnétique grâce à sa taille et sa culture facile.

Cette étude a été poursuivie en évaluant un certain nombre de critères (critères REASSURED définis par l'OMS) qui définissent un test de diagnostic terrain sur une lignée cellulaire de myélomes murins en matrice semi-complexe (milieu de culture). Sans intérêt clinique, cette cible biologique présente l'avantage d'être non pathogène, facilement cultivable in vitro et de taille suffisamment grande pour pouvoir vérifier visuellement son marquage magnétique à l'aide d'un simple microscope optique. Les résultats obtenus sont très encourageants et compétitifs par rapport aux techniques existantes :

  • ​la sensibilité de cette biopuce GMR est de l'ordre de de 5×10² cellules/mL en milieu de culture. Un échantillon de 1mL peut être passé en 30 minutes dans la biopuce.
  • la simplicité des différentes étapes de manipulation, sans étape de lavage ni centrifugation. La spécificité reste satisfaisante y compris après l'ajout de cellules non pertinentes dans l'échantillon.

L'ensemble de ces critères ont été évalués au sein du laboratoire LERI afin d'être dans les mêmes conditions de bruit environnemental que n'importe quelle autre technique de diagnostic.

Figure 1 : Détection des objets magnétiques par la biopuce GMR.  
A – Représentation graphique des objets magnétiques détectés par la biopuce.
B – Photographie au microscope optique de l'échantillon positif présenté en A.
C – Descriptif des objets magnétiques présents sur la photo B et de leur détection et traitement par la biopuce.

Le dispositif est aujourd'hui en cours de miniaturisation pour être facilement transportable dans le cadre d'un contrat « POC in Labs » de l'Université Paris-Saclay en collaboration avec le LETS.

 


Figure 2 : mallettes de transport, aimant de Halbach avec la biopuce GMR.

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