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Nathalie Palanque-Delabrouille nommée à l’Académie des Sciences


​Nathalie Palanque-Delabrouille est physicienne au CEA, à l'Institut de recherches sur les lois fondamentales de l'Univers (Irfu). L'ensemble de ses travaux scientifiques lui a valu d'être élue à l'Académie des Sciences ce jeudi 19 mars, sur la thématique « cosmologie expérimentale ».

Publié le 31 mars 2020

​En quoi consistent vos travaux de recherches ?

Je suis chercheur en cosmologie à l'Irfu, au sein du département de physique des particules (DPhP). Mon travail consiste à étudier la composition et l'évolution du cosmos et en particulier les mystérieuses matière et énergie noires. Toutes les observations semblent indiquer qu'elles existent mais sans parvenir à les définir ou les caractériser. Le but au DPhP est de concevoir des instruments toujours plus performants, d'analyser les données recueillies par les télescopes, et de les comparer à des modélisations numériques de l'espace. On est un peu les cartographes du passé.

J'ai beaucoup de chance car les outils et moyens que nous avons au CEA nous permettent de pouvoir mener des recherches poussées dans nos domaines respectifs, et d'obtenir des résultats significatifs au sein de la communauté scientifique.

Que signifie cette élection à l'Académie
des Sciences ?

J'ai d'abord eu du mal à y croire. J'ai reçu la nouvelle par mail, parmi la centaine de messages que je reçois quotidiennement et je pensais qu'il s'agissait d'un faux. Mais j'ai rapidement eu confirmation et j'ai été très honorée de comprendre que j'allais pouvoir participer, au-delà de mes travaux de recherche habituels, à la construction d'une connaissance scientifique dans mon domaine et à la promotion de la science, dont je suis une fervente défenseuse.

À l'Académie, je serai en collaboration avec d'autres scientifiques pour élaborer des rapports ou documents de conseils scientifiques et un état de l'art des travaux dans mon domaine – matière et énergie noires. Celui-ci est particulièrement riche en ce moment, avec des missions comme DESI – dont je suis aujourd'hui porte-parole – ou d'autres à venir, Euclid notamment. Celles-ci visent à compléter les missions précédentes, qui permettent une étude soit de l'Univers très proche, soit très lointain. Nous n'avons que très peu de données sur tout l'entre-deux, et ces nouvelles missions vont combler ce manque, avec une précision inégalée et apporter très certainement des enseignements précieux.

Quel est l'impact de la quarantaine
sur vos travaux ?

Mon travail consiste surtout en l'analyse de données, et cela je peux continuer à le faire. Surtout, comme on ne peut pas sortir de chez soi, il nous est très important de rester le plus possible en contact avec nos collègues, et de nous tenir informés de ce qu'il se passe dans l'Univers, bien loin de toutes les restrictions qui nous impactent tous.

 



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