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Nouvelle piste thérapeutique pour la pré-éclampsie


​​​La pré-éclampsie est l'une des pathologies les plus graves de la grossesse qui ne connaît à ce jour aucun traitement. Cependant, des chercheurs du CEA-Irig ont démontré que l'antagonisation du récepteur PROKR2 des prokinéticines réduit significativement les symptômes de la pré-éclampsie.

Publié le 27 mai 2025

​La pré-éclampsie est une pathologie qui concerne entre 2 et 8 % des grossesses. Elle se manifeste par l'apparition de symptômes chez la mère dès 20 semaines après la fin des menstruations (aménorrhée) : hypertension, présence de protéines dans les urines (protéinurie) et atteintes du système vasculaire maternel touchant divers organes, y compris le cœur et le cerveau.

À ce jour, il n'existe aucun traitement qui permet de guérir cette pathologie ni même d'en soulager les symptômes. La seule solution est donc l'interruption de grossesse, ce qui peut entraîner des accouchements prématurés.

Cibler un récepteur des prokinéticines

Afin d'étudier les mécanismes de la pathologie et d'explorer de nouvelles pistes thérapeutiques, une équipe du CEA-Irig a utilisé un modèle de souris gestantes portant la mutation génétique du facteur de transcription STOX1, identifié comme une des causes de la maladie.

Le modèle de souris gestantes hétérozygote pour le gène STOX1 a ainsi généré deux formes distinctes de pré-éclampsie : La première, représentative de la pré-éclampsie d'origine placentaire (fœtus hétérozygote STOX1) et la seconde représentative de la pré-éclampsie d'origine maternelle (fœtus normal et environnement pré-éclamptique).

La piste thérapeutique testées consistait alors à inhiber le récepteur PROKR2 des prokinéticines (une famille de protéines impliquées dans le développement du placenta), en utilisant l'antagoniste PKRA.

Une atténuation des symptômes pour les deux formes de pré-éclampsie

Il s'est avéré que ce traitement réduisait à la fois l'hypertension et la protéinurie dans les deux formes de pré-éclampsie, son efficacité étant plus marquée pour la pré-éclampsie d'origine maternelle. Ils ont aussi constaté que le traitement in vitro par PKRA atténuait les lésions de l'intégrité vasculaire induites par la surexpression du gène STOX1.

Cette étude propose donc un nouveau traitement de la pré-éclampsie basé sur l'inhibition du récepteur PROKR2, et offre de nouvelles perspectives pour traiter les altérations vasculaires associées à cette pathologie.





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