Natalia Porqueres, Irfu/DAp, projet
OCAPi “Optimal Cosmological Analysis at the Pixel level”
Natalia Porqueres travaille à l'Irfu/DAp, dans le groupe Cosmostat
depuis décembre 2024. Après avoir obtenu sa thèse en 2016 au Max Planck
Institute for Astrophysics, elle a effectué un post-doctorat à l’Université
d’Oxford. Ses travaux portent sur la cosmologie et les structures à grande
échelle de l'Univers comme les galaxies et amas de galaxies.
Encore aujourd’hui, il existe deux composantes essentielles du
modèle cosmologique standard qui ne sont pas comprises : la nature de
l'énergie noire et de la matière noire d’un côté et la formation des structures
cosmiques de l’autre. Le projet OCAPi a pour objectif de développé de nouvelles
techniques d’analyse des données qui sont recueillies par la mission EUCLID et l'observatoire
Vera C. Rubin. Il repose notamment sur une technique novatrice qui consiste à
exécuter des simulations gravitationnelles dans un cadre statistique et à les
comparer avec les cartes de lentille gravitationnelle observées pixel par
pixel. La détection d’écarts avec le modèle cosmologique standard pourraient alors
révolutionner notre compréhension de l'Univers sombre.
James O’Sullivan, IRAMIS/SPEC, projet nQUICHE “Nuclear Quantum Information processing Controlled via
Hyperfine interaction with Electrons”
James O’Sullivan est chercheur au
laboratoire Iramis/Spec (CEA, CNRS) dans le groupe Quantronics. Docteur
en physique quantique à l’université de Londres, Il travaille dans le domaine
de la spectroscopie quantique et de spin. Il a effectué un post-doctorat au ETH
Zurich et au London Centre for Nanotechnology. Depuis 2023, il tient une chaire
junior au CEA sur la recherche sur les systèmes hybrides et a cofondé Amplify
My Probe Ltd, une entreprise spécialisée dans la détection spin à ultra-basse température.
Le projet nQUICHE a pour objectif
de développer une mémoire quantique (QRAM), élément essentiel pour les futurs
ordinateurs quantique. L’idée est de combiner spin électronique et spin
nucléaire avec des circuits supraconducteurs dans une architecture hybride.
L’expérimentation explorera les effets quantiques au niveau d’un spin unique,
ouvrant aussi sur de nouvelles possibilités en cryptographie, en chimie
quantique et en intelligence artificielle quantique.
Matteo BUGLI, Irfu/DAp, projet BlackJET « Unified models of
long gamma-ray bursts: from stellar progenitors and Black holes to Jets and
Electromagnetic Transients »
Matteo Bugli est actuellement chercheur postdoc à l’institut
d’astrophysique de Paris (CNRS). Après avoir effectué une thèse et un
post-doctorat au Max Planck Institut for Astrophysics, il a réalisé un
post-doctorat au CEA où il reviendra pour commencer son projet BlackJET en mars
2026. Ses principaux sujets d’études portent notamment sur les disques
d’accrétion magnétiques autour des trous noirs, la génération et
l’amplification des champs magnétiques, les étoiles à neutron et les supernovae
à effondrement de cœur.
BlackJET propose une nouvelle approche théorique globale sur les
explosions stellaires qui combine différentes stratégies de simulation afin de mieux
les décrire. L’objectif à terme sera de fournir un modèle unifié des sursauts
gamma longs, en modélisant toutes les étapes : depuis le début d’un
effondrement stellaire jusqu’à l’émission électromagnétique observée. Cette
étude impactera trois domaines de la recherche : la fin de vie des étoiles massives, la
modélisation des jets de particules relativistes issues de l’effondrement
gravitationnel et l'astronomie des sursauts gamma observés par des satellites.
Lucile Anthore, IRAMIS/CNRS, projet DECAF “Carboxylic
Esters as Bifunctional Reagents in Decarboxylative Cross-Coupling Reactions and
Alkene Functionalizations”
Lucile Anthore-Dalion est
diplômée docteur en chimie organique à l’Ecole Polytechnique en 2016. Une thèse
qui a permis d’obtenir une bourse décernée par le programme
« L’Oréal-UNERSCO for Women in Science » ainsi que le prix Dina
Surdin 2017 remis par la société française de chimie. Elle rejoint ensuite le CEA
en tant que chercheur postdoctoral puis obtient une position permanente au CNRS
en 2019. Travaillant désormais au NIMBE (CEA, CNRS) dans le Laboratoire de Chimie
Moléculaire et Catalyse pour l’Energie (LCMCE), ses recherches se focalisent
sur le développement de nouveaux outils pour la synthèse des molécules
organiques.
Le projet DECAF vise à développer
des couplages croisés innovants en utilisant des esters carboxyliques, des
réactifs bifonctionnels plus sûrs et plus accessibles que les réactants
traditionnels. Ces recherches qui pourraient avoir un impact significatif dans
les domaines pharmaceutiques, agrochimiques et dans la science des matériaux.
Sandrine Codis, Irfu/CNRS, projet COLIBRI “Cosmic
nOn-Linearities: Impact of BaRyons on cosmological Inference with modern galaxy
surveys”
Sandrine Codis est astrophysicienne dans le service
"Cosmologie et Évolution des Galaxies » du Département
d'Astrophysique Irfu-DAp. Après avoir validé sa thèse à l’Institut
d’Astrophysique de Paris en 2015, elle fut bénéficiaire d’une bourse
postdoctorale au Canadian Institute for Theoretical Astrophysics de Toronto.
Elle a travaillé par la suite à l’Institut d’Astrophysique de Paris avant de
rejoindre l’Irfu.
La matière noire est une composante majeure de l’Univers,
plus de six fois plus abondante que la matière visible ordinaire mais elle a
pour particularité de n’émettre aucun rayonnement et de n’interagir que par
l’action de la gravité. Pour découvrir sa distribution dans l’espace, les
astronomes analysent donc la déviation de la lumière qu’elle produit du fait de
sa gravité. Ce sont ces distorsions gravitationnelles qui permettent d’établir
la carte de la matière noire dans notre histoire cosmique. Malheureusement, les
données observables de nos télescopes sont toujours liées à la matière « visible »
(baryons) qui est un traceur biaisé de la matière noire. Pour cette raison, le
projet COLIBRI vise à contrôler de manière rigoureuse l’effet des baryons sur
l’analyse conjointe des données, en proposant de nouveaux modèles théoriques
des grandes structures de l’Univers et de nouvelles simulations hydrodynamiques.
Charles Laïdi, Joliot/Paris Est, projet CLOVIS « CerebeLlar nOn inVasIve Stimulation »
Charles Laïdi est médecin psychiatre et docteur en neurosciences de l'université Paris Est. Praticien Hospitalo-Universitaire, il crée après son post-doctorat au Child Mind Institute (New-York) une unité de stimulation cérébrale aux Hôpitaux Universitaires Henri Mondor (AP-HP) qu'il dirige actuellement. Actuellement médecin à l'Université Paris-Est Créteil et chercheur à l'INSERM, il co-dirige avec Pauline Favre l'équipe Imagerie en Psychiatrie de NeuroSpin (CEA-Joliot).
Ses travaux de recherche visent à découvrir de nouveaux traitements pour les pathologies psychiatriques en utilisant la neuro-imagerie et la stimulation cérébrale. L'objectif du projet CLOVIS est de développer de nouveaux traitements fondés sur la stimulation magnétique transcrânienne (TMS). Une méthode qui pourrait améliorer les symptômes négatifs (retrait social, émoussement affectif, perte de plaisir…) ainsi que les symptômes cognitifs (mémoire de travail, flexibilité cognitive…) dans les pathologies psychiatriques. L'originalité du projet réside dans l'utilisation d'une approche transdiagnostique dans laquelle sont ciblées les vulnérabilités sous-jacentes communes à plusieurs troubles psychiatriques.